Notre société
est comme un TGV lancé à grande vitesse et qui va de plus en plus vite.
On parle sans arrêt de progrès, mais personne ne définit jamais ce terme. Et pas un seul politicien ou économiste de renom n'est capable de dire où nous allons.
Au contraire, Stéphane Garelli, un économiste suisse d'un institut de management de renommée internationale, l'IMD de Lausanne, répondait à un journaliste qui lui demandait :
" N'assistons-nous pas à une fuite en avant collective ? ",
" Oui, mais il n'y a rien d'autre à faire, à moins de pouvoir convaincre le reste du monde de ne pas vouloir innover ni s'enrichir. "
On reste abasourdi devant une telle opinion venant de la part d'un formateur de grands managers.
Le roi est nu, désespérant nu, et pas une voix ne s'élève au niveau des dirigeants pour l'avouer. Comme le disait le penseur Ernst Becker en 1971 déjà : " Si tout le monde vit à peu près les mêmes mensonges concernant les mêmes choses, il n'y a personne pour les appeler menteurs. Les gens définissent conjointement leur santé mentale et s'appellent normaux. " En d'autres mots, quand tout le monde est fou, la folie devient la norme et ceux qui sont sains d'esprit passent pour des déviants !