Nous devons développer

notre individualité et nous libérer de toutes les influences
du monde, en sorte que n'obéissant qu'aux directives de notre âme,
indépendamment des circonstances ou des autres,
nous devenions nos propres maîtres,
dirigeant notre barque sur les flots houleux de la vie
sans jamais quitter la barre ni, à aucun moment,
en laisser la conduite à un autre.
Il nous faut gagner notre liberté absolument et complètement,
de sorte que tout ce que nous faisons,
chacune de nos actions,
voire même chacune de nos pensées,
tire son origine de nous-même,
nous permettant ainsi de vivre et de donner librement,
de notre propre mouvement,
et de notre propre mouvement seul.
Notre plus grande difficulté à cet égard peut venir
de ceux qui nous sont le plus proches,
à une époque où le souci des conventions et
de fausses conceptions du devoir
sont si terriblement répandus.
Il nous faut affermir notre courage,
suffisant chez tant d'entre nous
pour faire face aux choses apparemment
importantes de la vie, mais qui nous abandonne
cependant dans les épreuves plus intimes.
Nous devons êtres capables de déterminer objectivement
le bien et le mal et d'agir sans hésitation
en présence d'un parent ou d'un ami.
Combien d'entre nous sont des héros au dehors
qui se conduisent comme des couards chez eux !
Si subtils que puissent être les moyens employés
pour nous empêcher d'accomplir notre destinée,
prétexte de l'amour et de l'affection, ou un faux sentiment
du devoir, méthodes pour nous asservir et nous
tenir prisonniers des volontés et désirs des autres,
tous doivent être impitoyablement rejetés.
C'est la voix de notre âme
et cette voix seule qui nous dictera notre devoir
et qu'il nous appartient d'écouter
si nous ne voulons pas être entravés par
notre entourage.
Il faut développer notre individualité au maximum,
apprendre à nous diriger dans la vie en ne comptant
que sur notre âme pour nous guider,
prendre notre liberté à deux mains et nous plonger
dans le monde pour acquérir toute parcelle de connaissance
et d'expérience qui se puisse acquérir.

...

Docteur BACH

Quant à nous nous devons nous entraîner

à la paix, à l'harmonie, à l'individualité
et à la fermeté de nos résolutions,
nous pénétrer de plus en plus
de l'idée que nous sommes
enfants du Créateur,
et que nous avons donc en nous,
pour peu que nous nous en donnions la peine
de le développer et comme en définitive
il faudra bien que nous y arrivions,
le pouvoir d'atteindre à la perfection.
Cette réalité doit s'imposer à nous
jusqu'à devenir le trait le plus marquant de
notre existence.
Nous devons constamment réaliser
La Paix en nous,
en imaginant notre esprit
comme un lac à maintenir toujours calme,
sans vagues, sans la moindre ride
qui vienne troubler sa tranquillité,
et développer graduellement cet état de paix
jusqu'à ce qu'aucun évènement de la vie,
aucune circonstance, aucune autre personnalité
ne puisse agiter la surface de ce lac
ou faire naître en nous un sentiment d'irritation,
de découragement ou de doute.
Il nous sera d'un grand secours de nous isoler
chaque jour quelques instants pour méditer
sur la beauté de la paix de l'âme
et nous représenter les avantages que
nous apporte le calme,
de nous convaincre que ce n'est ni en nous
tracassant ni en nous agitant que nous
accomplissons le plus, mais que c'est dans le calme,
en réfléchissant et en agissant posément que
nous devenons plus efficients dans tout ce que
nous entreprenons.
C'est en vérité une grande chose que
d'harmoniser notre conduite en cette vie
avec les désirs de notre âme
et de nous maintenir dans un état de paix
tel que les épreuves et agitations du monde ne
puissent nous ébranler.
Nous y gagnons une sérénité qui dépasse
l'entendement, et bien que cela puisse de prime
abord nous paraître un rêve inaccessible,
c'est en réalité, avec de la patience et de
la persévérance,
à la portée de chacun de nous.
On ne nous demande pas du tout d'être des saints
ou des martyrs, ou des célébrités.
A la plupart d'entre nous sont dévolus
les postes les plus obscurs.
Mais on attend de nous que nous comprenions
la joie et le déroulement de la vie
et que nous remplissions de bon coeur
la tâche particulière qui nous a été assignée
par Dieu.

...

Docteur BACH

Le rôle du médecin

sera d'aider le patient à se connaître lui-même,
de lui montrer les erreurs fondamentales qu'il peut commettre,
les déficiences de son caractère auxquelles il doit remédier,
les défauts qu'il lui faut éliminer et remplacer
par les qualités correspondantes.
Un tel médecin devra sérieusement étudier
les lois qui gouvernent l'humanité et la nature humaine
elle-même, afin de pouvoir reconnaître
dans tous ceux qui viendront à lui
ces éléments qui sont la cause 
du conflit entre l'âme et la personnalité.
Il doit être capable d'indiquer au malade
les meilleurs moyens d'établir l'harmonie nécessaire,
les actions commises contre l'Unité 
auxquelles il lui faut mettre fin,
les qualités qu'il convient de développer
pour éliminer ses défauts.
Chaque cas nécessitera une soigneuse étude
et seuls, ceux qui auront consacré 
une grande partie de leur vie à la connaissance
de l'homme et qui ont au coeur
l'ardent désir de servir,
pourront avec succès entreprendre
pour l'humanité
cette oeuvre magnifique d'ouvrir 
les yeux d'un malade et de l'éclairer
sur son être,
de lui insuffler l'espérance,
le courage et la foi
qui lui permettront 
de vaincre sa maladie.
La disparition de la maladie
suppose que l'humanité prenne conscience
de la vérité des lois inaltérables 
de notre Univers
et s'adapte en toute humilité à ces lois,
ce qui, avec avec la paix de l'âme,
lui apportera la vraie joie,
le vrai bonheur de vivre.

...

Docteur BACH

Pendant la majeur partie des deux derniers
millénaires
la civilisation occidentale est passée par une période
d'intense matérialisme,
au cours de laquelle le sens de notre nature
et de notre existence spirituelle
s'est fortement  estompé,
tandis que les biens de ce monde,
les ambitions, désirs et plaisirs
prenaient le pas sur les valeurs réelles
de la vie.
L'homme, avant tout soucieux d'obtenir
de son incarnation
un profit matériel,
a perdu de vue
la véritable raison de son
existence terrestre.
Privé de ce vrai réconfort,
de cet encouragement,
de cette élévation que, que seule,
peut apporter une claire conception
des réalités supérieures,
il a connu une vie très difficile.
Durant ces derniers siècles,
les religions sont apparues à beaucoup
comme des légendes sans rapport
avec leur vie
et 
non comme l'essence même
de leur existence.
La vraie nature de notre Moi supérieur,
la connaissance de notre vie antérieure
et de notre vie future, 
en dehors de notre vie actuelle,
n'ont eu pour nous
que fort peu d'intérêt,
au lieu d'être le principe directeur
et le stimulant de chacune de nos actions.
Nous avons plutôt éludé
les questions importantes,
en nous attachant à rendre notre vie
aussi agréable que possible,
en chassant de notre esprit
le supra-physique et en comptant
sur les jouissances matérielles
pour nous dédommager de 
nos épreuves.
Ainsi la position, le rang, la fortune
et les possessions terrestres
sont-ils devenus  l'objectif
de ces siècles.
Et, comme ce sont là choses transitoires
qui ne peuvent obtenir et conserver
qu'avec beaucoup d'application
et de concentration sur les
choses matérielles,
la vraie paix intérieure et le bonheur
des générations passées ont 
été inférieures à ceux qui reviennent 
à l'humanité.

...

Docteur BACH